Améliorer la production

Gestion des bioagresseurs

Maitrise des bioagresseurs

L’objectif des travaux menés est de proposer des stratégies efficaces de lutte contre les différents bioagresseurs en privilégiant des alternatives (biocontrôle, biodiversité fonctionnelle) aux molécules de synthèse.

Tavelure

La maîtrise de la tavelure reste un enjeu technique important en verger cidricole. Bien que les variétés de pommes à cidre et à jus soient globalement plus tolérantes que la pomme de table vis-à-vis de la tavelure, il n’est pas toujours facile de décider d’impasses de traitement sur des contaminations de moindre importance. En l’absence de traitement sur plusieurs années, même les variétés réputées rustiques et peu sensibles finissent par subir une forte attaque, constituant un inoculum difficile à gérer par la suite.

Néanmoins, une bonne connaissance de la biologie de la tavelure associée à de nouveaux outils performants comme le modèle RIM Pro permettent d’envisager plus sereinement la maîtrise de la lutte en verger biologique. De plus, de récentes découvertes sur les propriétés curatives des produits biologiques laissent également entrevoir plus de souplesse dans leur utilisation et l’espoir de diminuer à terme le nombre de traitements.

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Carpocapse

Le carpocapse du pommier est un ravageur majeur en verger de pommier en France et la pression sur la production s’accentue ces dernières années. Les vergers à cidre n’échappent pas à cette tendance qui semble principalement due à des périodes estivales de plus en plus chaudes. Celles-ci favorisent en effet un établissement durable d’une deuxième génération de l’insecte dans les bassins cidricoles.

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Puceron cendré

Le puceron cendré est un ravageur important des vergers cidricoles, surtout en phase de jeunesse de l’arbre. Il provoque l’enroulement des feuilles, la déformation des fruits et des rameaux de l’arbre. Il diminue ainsi la production l’année de l’infestation mais aussi celle des années suivantes. Depuis plusieurs années, l’IFPC s’intéresse à la mise en place de mélanges fleuris implantés dans ou à proximité de verger pour accroître la régulation naturelle de ce ravageur. Il s’agit de favoriser la présence d’auxiliaires (insectes et araignées) au sein des parcelles pour diminuer la quantité de pucerons cendrés et limiter l’usage d’insecticides.

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Moniliose

Le pommier à cidre est beaucoup plus sensible à cette maladie que le pommier de table, notamment certaines variétés comme Judaine, Cul d’Oison, Bisquet ou Cartigny. La moniliose sur fleur (principalement causée par Monilia laxa) provoque le dessèchement du bouquet entier qui prend une teinte brune et entraîne l’apparition de chancres. Cette maladie peut entraîner des pertes de récolte significative remettant en cause la rentabilité de la production en agriculture biologique.

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Bioagresseurs émergents

Cochenilles

On observe depuis une dizaine d’années en verger cidricole, comme dans d’autres filières végétales, une recrudescence des problèmes sanitaires causés par les cochenilles. Deux espèces posent principalement problème sur pommier à cidre : la cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii) et la cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi). La taille réduite de ces insectes piqueurs-suceurs ainsi que leur mode de vie impliquent une difficulté à les observer et donc des erreurs d’identification. Les pullulations ne sont pas généralisées sur un bassin de production, ni même sur une même entité parcellaire, et restent ponctuelles, d’où la difficulté d’appréhender le problème et de tester les méthodes de lutte disponibles.

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Anthonome

L’anthonome du pommier Anthonomus pomorum est de loin l’un des ravageurs les plus préoccupants en pommier à cidre dans nos conditions climatiques : les dégâts d’anthonome sont en augmentation sur un nombre de plus en plus important de vergers. Au printemps, l’anthonome pond ses œufs dans les boutons floraux à l’intérieur desquels les larves vont se développer. Les boutons infestés ne se développent pas, brunissent et prennent l’aspect d’un « clou de girofle ».

Cet insecte, qui peut passer relativement inaperçu et avoir un impact modéré les années de forte floraison, engendre des pertes importantes en année de moyenne et faible floraison. Le contrôle naturel par les auxiliaires ne suffit pas à réguler les populations lorsque la pression est élevée sur une parcelle.

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Hoplocampe

L’hoplocampe du pommier, longtemps considéré comme un ravageur secondaire, est en augmentation dans les vergers depuis une quinzaine d’années. Il est encore mal connu, parfois confondu avec le carpocapse, mais à l’origine de dégâts significatifs pouvant entrainer des pertes de rendements. Les populations de cet insecte augmentent d’année en année si aucune intervention n’est réalisée.

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